- effecteur
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♢ N. m. Biol. Gène qui code pour une protéine activant ou réprimant la transcription; cette protéine.effecteur, tricen. m. et adj. PHYSIOL Organe qui agit sous l'influence d'une commande nerveuse ou hormonale, en réponse aux stimulations reçues par les organes récepteurs.— adj. Organe effecteur.⇒EFFECTEUR, TRICE, adj. et subst.A.— Vx, PHILOS. Cause effectrice. Synon. usuel cause efficiente.Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s., sauf Ac.B.— PHYSIOLOGIE1. Adj. [En parlant d'une cellule ou d'un organe] Qui répond à un stimulus reçu par un autre centre récepteur. Les mouvements de réponse [à des stimuli] pouvant être confiés tantôt à un organe effecteur, tantôt à l'autre (MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p. 166).— P. anal., CYBERNÉTIQUE. [En parlant d'un robot] Qui répond à un stimulus. Mise en fonctionnement d'une machine effectrice toute montée (RUYER, Cybern., 1954, p. 88).2. Emploi subst. Réflexes dont le point de départ est un organe sensoriel et dont l'effecteur est l'organe mobile qui porte ce sens (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 223). La perturbation ne provient pas de l'effecteur endocrinien, mais de son récepteur spécifique (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 749). Chez les animaux supérieurs, les effecteurs sont généralement localisés à la terminaison d'une voie nerveuse efférente (PIÉRON 1963).Prononc. :[
], fém. [-
]. Pour [
] ouvert à l'initiale cf. effectuer. Étymol. et Hist. 1791 cause effectrice (VOLNEY, Les Ruines, pp. 359-360 ds QUEM. Fichier, s.v. cause); 1949 subst. (RICŒUR, loc. cit.). Dér. du rad. du lat. effectus; suff. -eur2.
effecteur, trice [efɛktœʀ, tʀis] adj. et n. m.❖1 Philos. Vx. || Cause effectrice. ⇒ Efficient.2 (Mil. XXe; de l'angl. effector [1906], de to effect. → Effectuer).a Physiol. Se dit des organes d'où partent les réponses aux stimulations reçues par les organes récepteurs.1 Une voie ou arc réflexe renferme au moins deux neurones, un sensitif qui transmet l'excitation au centre et un moteur ou effecteur pour la réponse (…)Paul Chauchard, le Système nerveux et ses inconnues, p. 26.b Biochim. Substance capable d'activer ou d'inhiber l'activité d'une enzyme.2 (…) les enzymes allostériques reconnaissent en s'y associant un substrat spécifique, et activent sa conversion en produits. Mais en outre, ces enzymes ont la propriété de reconnaître électivement un ou plusieurs autres composés dont l'association (stéréospécifique) avec la protéine a pour effet de modifier, c'est-à-dire, selon les cas, d'accroître ou d'inhiber son activité à l'égard du substrat.La fonction régulatrice, coordinatrice, des interactions de ce type (dites interactions allostériques) est aujourd'hui prouvée par d'innombrables exemples. On peut classer ces interactions en un certain nombre de « modes régulatoires », d'après les relations existant entre la réaction considérée et l'origine métabolique des « effecteurs allostériques » qui l'asservissent.Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, p. 88-89.
Encyclopédie Universelle. 2012.